Taux usure augmenté – Vous vous êtes récemment vu(e) refuser votre demande de prêt immobilier ? Représentez-vous à votre banquier car il n’en sera aujourd’hui pas de même ! En effet, le taux d’usure, taux au-dessus duquel les banques ne sont pas autorisées à prêter, dépasse désormais les 6 %, cela depuis le 1er décembre, pour les crédits immobiliers souscrits sur 20 ans ou plus. Cela n’est pas arrivé depuis 2010. Il est donc peut-être opportun pour vous de réitérer votre demande : votre dossier pourrait maintenant passer…
Taux usure augmenté à plus de 6 % depuis le 1er décembre 2023
La remontée se poursuit. Les nouveaux taux de l’usure, qui sont les taux maximums auxquels les établissements bancaires sont en droit d’accorder un prêt, ont été communiqués le mercredi 29 novembre dernier au Journal Officiel. Depuis le 1er décembre, la taux plafond atteint 6,11 % pour les crédits immobiliers sur 20 ans ou plus, soit une augmentation de 0,20 point sur un mois.
Avec un taux usure augmenté au-delà du seuil symbolique des 6 %, pour la première fois depuis 2010, les banques peuvent à nouveau prêter de l’argent aux emprunteurs – ce qui est une bonne nouvelle – en dégageant de la rentabilité sur les prêts accordés.
Les nouveaux taux d’usure atteignent 4,40 % pour les crédits immobiliers sur moins de 10 ans, de 5,80 % pour ceux ayant une durée comprise entre 10 et 20 ans, et 6,17 % pour les prêts relais.
Les taux d’usure sont actualisés chaque mois depuis férvier 2023, et non plus chaque trimestre. Cette mesure visant à un meilleur ajustement du taux de l’usure, pour éviter les refus de crédit aux clients solvables, doit cependant prendre fin ce mois de décembre. La remontée rapide des taux d’usure ces derniers mois a permis de faire baisser les refus de crédit grâce aux taux plafonds.
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Vers des taux de prêt se stabilisant
Le taux usure augmenté est une conséquence de la hausse des taux de prêt. Les taux devraient se stabiliser dans les prochains mois du fait que les taux directeurs de la Banque centrale européenne ne devraient en toute logique plus progresser en raison du ralentissement de l’inflation.